Gérer le SDRP : un moyen efficace de réduire l’usage des antibiotiques

Gérer le SDRP : un moyen efficace de réduire l’usage des antibiotiques

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Santé animale

Gérer le SDRP : un moyen efficace de réduire l’usage des antibiotiques

Il est fréquent d’évoquer une augmentation de la consommation d’antibiotiques en présence du SDRP mais peu d’études confirment cette observation. Dans le but d’accroitre nos connaissances sur le sujet, cette étude montre l’impact positif des plans de stabilisation SDRP sur la consommation d’antibiotiques. Les relevés antibiotiques de 19 fermes ont été comparés un an avant et un après la mise en place d’un plan de stabilisation SDRP réussi. En moyenne, la consommation d’antibiotiques diminue significativement entre ces deux périodes, en particulier lorsqu’il s’agit de forts consommateurs d’antibiotiques. 

SRDP

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SRDP

Le SDRP reste pour nous un sujet de travail majeur et passionnant, en particulier lorsqu’il s’agit d’améliorer son diagnostic et sa maitrise en élevage. Afin de limiter le plus efficacement possible le risque de recombinaisons, les connaissances en terme de circulation horizontale ou verticale de souche vaccinale doivent être approfondies.

Les données concernant la dissémination des souches vaccinales contre le SDRPV-1 dans les troupeaux de truies vaccinées sont rares. Cependant, il s’agit d’une préoccupation majeure pour les vétérinaires lorsqu’ils élaborent leur stratégie de diagnostic dans des élevages vaccinés. Parallèlement, il est important de tenir compte de la possibilité de transmission du virus vaccinal des truies à leur portée afin de limiter le risque de recombinaison entre les différents vaccins à virus vivants modifiés (MLV1) du SDRPV-1. Cette étude a été menée dans cinq élevages stables. Les élevages sélectionnés présentaient des caractéristiques différentes en ce qui concerne les paramètres de production et les pratiques de biosécurité interne afin d’être, autant que possible, représentatives des troupeaux français. Dans quatre bandes consécutives suivant une vaccination de masse des truies avec un vaccin à virus vivant modifié contre le SDRP-1 (ReproCyc® PRRS EU, Boehringer Ingelheim, Ingelheim, Allemagne), nous n’avons pas détecté le virus vaccinal chez les porcelets sevrés dans tous les élevages. Cela laisse penser que la dissémination de la souche vaccinale est un événement rare, même juste après une vaccination de masse.

Diarrhées néonatales

Diarrhées néonatales

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Diarrhées néonatales

Les diarrhées néonatales du porcelet sont une préoccupation quotidienne pour les éleveurs, vétérinaires et techniciens. La seule détection d’une bactérie ou d’un virus (par culture, test génomique ou test rapide) n’est pas suffisante pour conclure quant à son rôle pathogène dans la maladie, une observation des lésions au niveau microscopique est indispensable pour conclure. Notre étude est une synthèse des germes détectés et des lésions observées chez 106 porcelets entre 2020 et 2022 afin de lier ces étapes diagnostiques indissociables. Dans plus de la moitié des cas (54 porcelets), plusieurs pathogènes présumés ont été détectés simultanément. Clostridium perfringens type A était le germe le plus souvent détecté (61,3 % des cas), suivi par Enterococcus hirae (43,4 %), le rotavirus de type A (38,7 %), le rotavirus de type C (3,8 %) et enfin Escherichia coli entérotoxinogène (3,8 %). Seuls Enterococcus hirae et les rotavirus étaient significativement associés à des lésions de l’intestin grêle.

L’exposition à des courants parasites dans les abreuvoirs et les nourrisseurs modifie le comportement et le statut oxydant des porcelets

L’exposition à des courants parasites dans les abreuvoirs et les nourrisseurs modifie le comportement et le statut oxydant des porcelets

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L’exposition à des courants parasites dans les abreuvoirs et les nourrisseurs modifie le comportement et le statut oxydant des porcelets

La présence de courants parasites de faible tension dans les abreuvoirs et les nourrisseurs en post-sevrage modifie le comportement des porcelets et augmente leur concentration sanguine en hydroperoxydes. Cela suggère que les courants parasites de faible tension sont une source de stress physiologique pour les porcelets.

Cette étude évalue l’impact de courants parasites de faible tension présents dans le mobilier d’élevage sur des indicateurs comportementaux et physiologiques de bien-être et de santé des porcs. Deux bandes successives de 860 porcs sevrés à 28 jours et répartis dans deux salles, avec 12 cases de 33 à 36 porcelets par salle, ont été incluses dans cette étude. Dans chaque case, la différence de potentiel entre le sol et chaque abreuvoir et nourrisseur a été mesurée toutes les deux semaines. Les porcelets ont été répartis en quatre groupes en fonction du voltage dans les abreuvoirs et les nourrisseurs. Des observations comportementales réalisées via la méthode du scan sampling deux fois par semaine pendant sept semaines montrent que les porcelets exposés à des hauts voltages dans les abreuvoirs (HTA > 125 mV) passent moins de temps debout inactifs (P = 0,05) et plus de temps à manipuler leurs congénères (P = 0,003). Les porcelets exposés à des hauts voltages dans les nourrisseurs (HTN > 50 mV) passent moins de temps à dormir (P = 0,02). Les porcelets exposés à des tensions parasites dans les nourrisseurs passent plus de temps à flairer et agresser les congénères, mais cet effet est influencé par le niveau de voltage dans les abreuvoirs (P = 0,02 et P = 0,03, respectivement). La concentration en hydroperoxydes tend à être supérieure chez les porcelets exposés à des tensions parasites dans les abreuvoirs et les nourrisseurs (P = 0,06). Nos résultats suggèrent que la présence de courants parasites influencerait les comportements et le statut oxydatif des porcelets en post-sevrage

Intérêt de la vaccination et diagnostic de la pneumonie enzootique

Intérêt de la vaccination et diagnostic de la pneumonie enzootique

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Intérêt de la vaccination et diagnostic de la pneumonie enzootique

Cette étude a été réalisée pour une prestation de R&D externe pour un laboratoire pharmaceutique. L’objectif était double. Premièrement, pour notre client, cette étude a permis de comparer l’efficacité de deux de ces vaccins pour la prévention de la pneumonie enzootique en élevage en se basant sur des critères cliniques, de performances techniques (GMQ, mortalité) et sur des critères lésionnels à l’abattoir. Cette étude a aussi permis d’étudier la dynamique de Mycoplasma hyopneumoniae en élevage en comparant le nombre de porcs positifs (par PCR et par analyse sérologique) et la charge bactérienne entre des porcs vaccinés à des porcs non vaccinés élevés ensemble.

Conséquences des paramètres sanguins sur les performances de mise bas

Conséquences des paramètres sanguins sur les performances de mise bas

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Conséquence des paramètres sanguins sur les performances de mise bas

Les paramètres sanguins sont un indicateurs de la santé des porcs mais sont peu utilisés car peu documentés à ce jour. Dans une étude précédente de 2013, notre équipe avait démontré les conséquences de l’anémie au cours de la gestation sur la mise bas, et en particulier sur la mortinatalité. Depuis, l’amélioration génétique et l’augmentation de la prolificité ont motivé de remettre à jour ces données. C’est l’objet de cette étude. A travers cet article, nous proposons des intervalles de références des données de numération formule sanguine (NFS) et nous étudions la conséquence des paramètres sanguins sur les performances de mise bas. Il existe des différences significatives entre les NFS des cochettes en gestation et des truies multipares : les dénombrements de cellules des lignées blanches et rouges, l’hématocrite et l’hémoglobinémie sont plus élevés chez les cochettes. De plus, plus il y a de nés totaux, plus l’hémoglobinémie des truies en fin de gestation est faible. Enfin, pour les truies d’un rang supérieur à 5 et plus, plus l’hémoglobinémie est faible en fin de gestation, plus le taux de mort-nés est élevé à la mise bas. Notre étude confirme donc le rôle majeur de l’anémie des truies sur la survie du porcelet lors de la mise bas.